Trouver un logement étudiant à Bordeaux n’est toujours pas une sinécure ! En effet, ils sont encore nombreux en août à rechercher un studio dans “La belle endormie”. Mais pourquoi est-ce si difficile ?
La course estivale au logement
Tout simplement car la demande est supérieure à l’offre, comme dans d’autres grandes agglomérations françaises. Chaque année c’est la même rengaine pour les agents immobiliers, qui sont particulièrement sollicités par les nouveaux bacheliers et les étudiants un peu plus âgés à la recherche d’un pied à terre. Au micro de France 3 Aquitaine, l’un d’entre eux rapporte avoir reçu 95 appels en moins de 24 heures pour seulement 4 appartements en location.
Un marché ultra-tendu
Forcément, les étudiants et leurs parents jouent des coudes et doivent être à l’affût de la moindre opportunité. Une mère de famille explique qu’il convient d’être “réactif” sous peine de se voir passer sous le nez un logement “dans la journée, la demi-journée ou dans l’heure”. On distingue bien entendu les cités universitaires du CROUS à l’image des résidences La Marne, L’Aroeven et Léo Drouyn, prises d’assaut très rapidement. Dans le privé, les offres ne sont pas légions. Les propriétaires préfèrent mettre en vente leurs biens afin de profiter de la flambée des prix. Certains privilégient aussi la location Air BnB, particulièrement prisée dans cette région touristique. La mairie a en tout cas décidé de s’assurer que le seuil légal des 120 jours de location par an n’était pas dépassé. Une mesure qui permettra peut-être aux étudiants bordelais d’avoir davantage de logements à leur disposition à la rentrée 2018.
Les alternatives aux logements étudiants
En guise de plan B, il y a la chambre chez l’habitant et une forme de colocation intergénérationnelle avec un sénior. Et pour ceux qui n’ont pas trouvé leur précieux sésame, ils doivent se résoudre à effectuer de longs trajets quotidiens entre l’habitation de leurs parents et leur établissement.
Le budget moyen des étudiants aquitains avoisine 380 euros. A Bordeaux, ce montant s’élèvait à 468 euros en 2016 d’après l’UNEF. A titre de comparaison, il s’établit à 543 euros à Toulouse…et atteint 802 euros dans la capitale.
Publié par Agnès Perrin.