

D’après la FNAIM (la Fédération NAtionale de l’IMmobilier), le taux de vacance résidentielle a augmenté de l’ordre de 1% de 1999 à 2014. Ceci étant, on observe une véritable disparité concernant les territoires.
Une situation alarmante dans les centres urbains les moins peuplés
L’union de syndicats professionnels s’est appuyée sur les derniers recensements de l’Insee pour établir ces statistiques. Elle a enregistré 2,7 millions de logements vacants il y a 4 ans, contre environ 2 millions de logements inoccupés en 1999. L’évolution de la vacance est fonction de la taille des aires urbaines. A titre d’exemple, dans celles qui sont comprises en 100 000 et 200 000 habitants, son taux excède 8% dans la moitié des 29 aires étudiées. On apprend qu’il dépasse même le cap symbolique des 10% à Agen, Brive, Roanne, Tarbes et Béziers. En moyenne, le taux se situe au dessus des 7% dans les territoires où résident entre 200 000 et 500 000 habitants. La variation la plus significative en quinze ans concerne les aires de moins de 100 000 habitants (+6,3). De manière générale, la progression du taux de vacance concerne des zones en difficulté économique et il s’accompagne fréquemment de la vacance commerciale.
Les logements neufs sont moins concernés
Ce sont les nouvelles habitations qui sont davantage préservées de ce phénomène. La FNAIM a en effet remarqué que “les logements nouvellement construits sont en général occupés. Un accroissement du parc plus rapide que celui du nombre de ménages conduit donc à une augmentation de la vacance dans le parc ancien”. Néanmoins, la part de logements vacants est en baisse de 0,6% dans les aires urbaines de plus de 500 000 habitants. Seules les agglomérations d’Avignon et de Saint-Etienne font figure d’exception. La vacance est particulièrement faible dans des métropoles de l’ouest à l’instar de Bordeaux (5,6%), Rennes (6,3%) et Nantes (5,4%). La FNAIM estime que les Opah (opérations programmées d’amélioration de l’habitat) n’ont pas d’impact assez conséquent et préconise des opérations de démolition-reconstruction pour lutter contre la vacance dans l’Hexagone.