Face aux vagues de chaleur de plus en plus fréquentes et intenses, le confort thermique d’un logement en été devient un critère important pour les locataires… et une source d’interrogation pour les propriétaires. Que faire lorsqu’un bien n’est pas climatisé — ce qui est le cas de l’écrasante majorité du parc locatif français ? Heureusement, il existe des solutions simples, peu coûteuses et efficaces, que tout bailleur peut mettre en œuvre, ou recommander à ses locataires, afin d’améliorer la qualité de vie… tout en valorisant son bien.
Limiter la chaleur : un réflexe essentiel à intégrer dès la mise en location
En tant que propriétaire, préparer un logement pour les chaleurs estivales est aujourd’hui un geste apprécié… voire attendu. L’Ademe recommande systématiquement l’installation de volets, stores, rideaux thermiques ou films solaires pour éviter l’effet de serre. Fermer ces protections en journée permet de gagner jusqu’à 5 °C à l’intérieur du logement, sans installation lourde ni autorisation particulière.
C’est aussi un bon argument en cas de vacance locative : un logement perçu comme “confortable l’été” peut se démarquer dans une annonce ou lors d’une visite, surtout en zone urbaine dense.
Ventilation : recommander les bons gestes aux locataires
Un logement bien ventilé garde mieux la fraîcheur. Et pourtant, nombreux sont les occupants qui ignorent quand et comment ventiler efficacement. Un propriétaire peut joindre une fiche de conseils simples au bail, ou en parler lors de l’état des lieux, pour inciter à :
- ouvrir les fenêtres tôt le matin ou tard le soir,
- créer un courant d’air traversant quand l’agencement le permet,
- maintenir les ouvertures fermées entre 11 h et 19 h.
Ces bonnes pratiques, validées par l’Ademe et relayées par des médias comme FranceTVInfo, contribuent à réduire la température intérieure sans recours à un appareil électrique.
Ces recommandations peuvent aussi figurer dans une fiche d’entretien du logement, utile en cas de question ou litige.
Encourager des solutions simples : ventilateurs, plantes et humidification
En période de canicule, les ventilateurs restent autorisés (contrairement à certaines installations fixes), et ils peuvent être valorisés comme solution durable. Un propriétaire peut :
- laisser à disposition un ventilateur d’appoint,
- recommander à ses locataires de l’utiliser avec une bouteille d’eau congelée ou un linge humide,
- ajouter des plantes vertes dans les parties communes ou les balcons, qui rafraîchissent l’air par évapotranspiration (Ademe).
Certaines copropriétés ont même végétalisé des rebords de fenêtres ou façades, ce qui renforce l’isolation d’été — un investissement qui peut être pris en charge collectivement et bénéficie à chaque logement.
La chaleur change les critères de location des logements
L’été 2025 a été marqué par des records de chaleur historiques : avec 28,14 °C de température moyenne le 30 juin, la France a connu la journée de juin la plus chaude jamais enregistrée. Selon Le Monde, ce type de canicule serait 2 à 4 °C plus faible sans le dérèglement climatique.
Dans ce contexte, les attentes des locataires évoluent : la qualité thermique d’un logement devient un critère de sélection au même titre que le DPE. Les logements orientés plein sud, en étage élevé ou mal ventilés sont aujourd’hui plus difficiles à louer s’ils n’offrent aucune protection contre la chaleur.
Un confort d’été qui valorise le bien et fidélise le locataire
Un propriétaire n’a pas besoin d’installer une climatisation pour proposer un logement confortable et agréable l’été. En appliquant quelques gestes simples ou en accompagnant les locataires dans les bonnes pratiques, il contribue à réduire les risques sanitaires, valoriser son bien et favoriser une occupation stable. C’est aussi une forme de sensibilisation douce, à la fois responsable et bien perçue.
Dans un marché locatif de plus en plus attentif au confort thermique, investir dans de petites améliorations (volets, stores, végétation, bonne communication) peut faire toute la différence. Rafraîchir sans climatiser, c’est aussi une valeur ajoutée durable pour votre patrimoine locatif.
En savoir plus ?
>> La rénovation énergétique des logements devient une obligation incontournable pour les propriétaires bailleurs, notamment avec l’interdiction de louer les logements classés G au DPE. Savoir comment s’adapter avec notre article sur les Aides et Subventions pour la rénovation énergétique.