Une dynamique observable sur les volumes de transactions.
Le marché de l’immobilier ancien en France montre, en 2025, des premiers signes de sortie de crise après une période prolongée de recul. Selon l’INSEE, les prix des logements anciens ont augmenté de +1,0 % au premier trimestre 2025 (hors Mayotte) après deux trimestres de quasi-stagnation. Insee Par ailleurs, l’article de Optimhome « Le marché immobilier en septembre 2025 en France : tendances et prévisions » indique que la rentrée de septembre marque un regain d’activité dans l’ancien, avec un redémarrage de la demande et des transactions. optimhome.com Ces données confirment que la reprise ne se limite pas à une stabilisation, mais prend la forme d’une remontée mesurée.
Ce regain de vitalité se manifeste par une amélioration de l’offre et de la demande : l’Observatoire des professionnels de l’immobilier note un recul de l’offre de biens à vendre et des progressions des compromis signés sur certains segments. solutionspro.bienici.com Pour autant, il ne s’agit pas encore d’un retour à la « pleine » activité d’avant-crise : comme le soulignent les notaires, les volumes restent inférieurs à ceux des années antérieures. Le Progrès
Évolution des prix : stabilisation ou remontée modérée ?
Sur la question des prix, la situation est plus nuancée. Au deuxième trimestre 2025, l’INSEE indique une baisse de -0,6 % par rapport au trimestre précédent pour les logements anciens en France (hors Mayotte). Insee Sur un an, les prix augmentent de +0,3 % au global, +0,5 % pour les appartements et +0,3 % pour les maisons. Insee Ces chiffres témoignent d’un marché en transition : les prix ne flambent pas, mais la tendance à la baisse est stoppée et un redressement est amorcé.
Dans certaines zones, comme l’Île‑de‑France, les prix continuent de montrer des replis ou une stagnation, ce qui traduit des disparités territoriales importantes. Insee Pour les vendeurs comme pour les acheteurs, cela signifie que le contexte de négociation reste exigeant, et que les critères de choix – localisation, état du bien, performance énergétique – deviennent décisifs.
Les ressorts de la reprise immobilière
Plusieurs mécanismes expliquent ce redémarrage du marché :
- La stabilisation, voire la légère détente, des taux de crédit immobilier permet à davantage de ménages de lancer ou relancer leurs projets immobiliers.
- Le contexte économique retrouve progressivement de la lisibilité : la confiance des ménages remonte, ce qui facilite la prise de décision pour un achat ou une vente.
- L’intérêt pour l’ancien rénové s’accroît, notamment sous l’effet des normes énergétiques renforcées et de la demande d’habitat mieux conçu : les biens anciens, bien placés et bien rénovés, deviennent des cibles privilégiées.
- Enfin, l’ajustement des prix au cours des années précédentes a rendu certains biens de l’ancien plus accessibles, ce qui relance la demande de primo-accédants ou de ménages en mobilité.
Ce cocktail de conditions explique pourquoi le marché repart, mais aussi pourquoi la reprise reste mesurée et sélective.
Une reprise différenciée selon les territoires
Même si la tendance générale est au redressement, toutes les régions ne sont pas logées à la même enseigne. Les grandes métropoles, où la correction des prix avait été la plus forte, enregistrent un retour plus marqué de l’activité. En revanche, les zones moins dynamiques ou rurales voient une reprise plus progressive. Dans certaines régions de l’Île-de-France, par exemple, les prix des maisons ont baissé sur un an au second trimestre 2025. Insee Les disparités tiennent à l’attractivité locale, à l’offre de biens rénovés, à la desserte et à la mobilité des ménages.
Pour l’acheteur comme pour le vendeur, ces différences territoriales signifient qu’il convient de bien choisir le segment et la localisation. Un bien bien situé dans un marché en redémarrage peut bénéficier d’un effet positif, alors que dans un secteur plus atone, la progression restera limitée.
Perspectives pour la fin de 2025 et au-delà.
Pour les derniers mois de 2025, le consensus des professionnels est prudent mais plutôt optimiste. L’article d’Optimhome de septembre évoque une stabilisation des taux, un retour mesuré des acheteurs et des volumes qui pourraient progressivement remonter. optimhome.com En parallèle, l’INSEE rappelle que l’augmentation sur un an des prix de l’ancien est modérée (+0,3 % au deuxième trimestre), ce qui suggère que la tension prix/volume reste sous contrôle. Insee
Cela veut dire que les transactions pourraient se renforcer dans les prochains mois, à condition que les conditions de crédit restent stables, que l’inflation ne rebondisse pas fortement, et que les mesures énergétiques ou fiscales ne créent pas de blocage. En résumé, la reprise est bien engagée, mais l’année 2025 reste une phase de consolidation plutôt que d’emballement.
Une reprise à confirmer
Le marché immobilier ancien en France en 2025 est en phase de redressement. Les volumes de transactions sont en remontée, les prix retrouvent une dynamique positive après des mois de repli ou de stagnation, et la confiance revient progressivement chez les acteurs. Toutefois, cette reprise reste fragile et dépend de nombreux facteurs : stabilité des taux, conditions économiques, et comportements régionaux. L’ancien apparaît ainsi comme un segment stratégique mais exigeant : mieux vaut miser sur la qualité, la localisation et la performance énergétique pour en tirer le meilleur parti.
Chaque acteur – acheteur, vendeur ou investisseur – gagnera à rester attentif à l’évolution locale et à ne pas considérer cette phase de reprise comme acquise. Le marché repart, mais il ne faut pas pour autant sous-estimer les freins encore présents.
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